Vers une découverte du flamenco, un art émancipateur
Art solidaire et engagé, le flamenco illustre la résistance, chante la liberté et la justice. Autant de valeurs à rappeler et à défendre dans le contexte social et politique d’aujourd’hui.
Spectacle participatif tout public, FLAMENCO Y LIBERTAD réunit des artistes formés aux côtés des plus grands maîtres de la tradition gitano-andalouse. Leur savoir-faire, empli d’expériences vivantes, s’exprime en prise directe avec l’actualité.
Contenu
Le spectacle propose une découverte du flamenco à travers la danse, la musique, l’histoire. Les artistes nous présentent des pièces de différentes époques, de différents styles, et mettent en avant leurs expressions revendicatives.
Ils expliquent et répondent aux questions : d’où vient le flamenco ? Comment est-il construit ? Qu’est-ce qui le caractérise ? De quoi ça parle ?
Pour répondre à ces questions, les artistes partent de la connaissance objective tout en partageant leurs propres expérience et vision.
Le spectacle met en avant l’aspect émancipateur de cet art. Le flamenco, c’est le cri de tout un peuple (gitan, prolétariat suburbain et agricole) qui n’avait pas d’autre moyen d’expression que le chant face à l’oppression comme l’inquisition, le franquisme ou la bourgeoisie autoritaire et conservatrice. Sujets d’oppression que le spectacle s’applique à relier à des thématiques actuelles : montées de l’extrême droite, mise en danger de la démocratie, racisme, violence et harcèlement sexiste et sexuel, esclavagisme moderne…
Loin d’être un art mièvre, le flamenco est métaphysique, il exprime avec force et simplicité les grands événements de l’être : Naissance, Mort, Peine, Joie, Amour, tout en majuscule !
Par ailleurs, c’est l’occasion d’évoquer les grands poètes engagés, censurés, assassinés, comme Federico Garcia Lorca ou Miguel Hernandez qui ont inspirés les plus grands chanteurs du flamenco. De parler des paroles traditionnelles du chant flamenco.
Ce spectacle a la particularité d’être participatif et… ludique !
Car c’est l’occasion d’initier le public aux palmas (frappes des mains) et d’expérimenter la pratique de la danse avec ses frappes de pieds et les mouvements gracieux des mains. L’exercice permettra peut-être à chacun et chacune d’extérioriser ses colères et ses frustrations, vivre un instant d’émotions libératrices et dansantes !
« Les paroles du flamenco sont, en plus, un chant à la cohabitation, la tolérance, l’acceptation de la diversité et le respect mutuel. Un art solidaire et engagé envers les valeurs de la démocratie, qui chante la liberté et qui poursuit la justice, qui mise sur le dialogue et qui constitue un pont culturel de l’Andalousie et de l’Espagne vers d’autres latitudes. »
Extrait de la convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du flamenco, patrimoine culturel immatériel.
Les artistes
Danseuses, chorégraphes et pédagogues : La Cecilia et Cécile Apsâra
Guitariste : Roman El Afilao
Chanteur : Martcho Claveria
Formé·es aux côtés des plus grands maîtres de la tradition gitano-andalouse, le savoir-faire de ces artistes est indéniable tant du point de vue artistique que pédagogique.
Cécile Apsâra :
Forte d’un parcours de 30 années dédié au flamenco, Cécile Apsâra chérit tout particulièrement le style « flamenco gitan » que ses maîtres Farruco, Angelita Vargas ou Carmen Ledesma lui ont transmis, pendant les plus de dix années qu’elle a passé en Espagne.
Elle a créé de nombreux spectacles alliant tradition et modernité, d’abord à Séville, Madrid puis à Paris et enfin en Bretagne. Elle croise théâtre, danse, musique, art plastique sans cesser de les relier aux inquiétudes et aux réalités du monde actuel.
En l’an 2000, elle fonde avec un groupe d’élèves et aficionados, l’association APSÂRA Flamenco à Rennes, laquelle a pour vocation la création et la transmission de l’Art Flamenco.
La Cecilia :
Pianiste de jazz de formation, Cécile Cappozzo alias « La Cecilia » se passionne pour le flamenco à l’âge de 20 ans. Elle enseigne à Tours et à Blois et donne des stages de flamenco partout en France.
En 2014 elle crée le spectacle « La Cecilia y su gente ». En 2020, elle crée « Sabor Flamenco », avec Roman El Afilao (guitare), Martcho Claveria (chant), et David Claveria (percussions). Elle mène un véritable travail de développement de la culture gitane et flamenca à travers l’organisation de représentations, stages, et autres actions d’éducation artistique et culturelle.
Martcho Claveria :
Issu d’une famille d’artistes gitans réfugiés du franquisme, Martcho Claveria se forme au chant de façon autodidacte auprès de sa famille. Le timbre et la justesse de sa voix, son expression authentique, font de lui un « cantaor » incontournable de la scène actuelle française.
Roman el Afilao :
Le guitariste, formé à Jerez de la Frontera, est passionné par le style traditionnel de la « tierra del cante ». Il accompagne différentes danseuses et chanteurs en France, notamment la Cecilia depuis ses débuts.
























