Auteur du texte dans Flamencos, la rage et la grâce, ouvrage publié en collaboration avec René Robert aux éditions Syros Alternative en 1992, Anne Marie Virelizier y expose dans plusieurs chapitres («un monde à part», «l’attrait du flamenco», « le spectre de l’imposture», «le spectre de l’innovation») des réflexions sur le flamenco qui sont toujours d’actualité. Elle y aborde les questions récurrentes de modes et de constantes dans le flamenco, du rapport entre évolution et modernisme, de l’authenticité, de commercialisation de cet art ou des relations qu’il entretient avec les folklores andalous.
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Ayant passé son enfance au Maroc et eu des contacts précoces et continus avec l’Espagne, Anne Marie Virelizier élit pour second domicile un village de l’Aljarafe sévillan et obtient une maîtrise d’espagnol à la Sorbonne sur le thème du folklore de la Basse Andalousie. Son mémoire de maîtrise sur la Sevillana sera d’ailleurs publié en 1983 par la Mairie de Séville.
Après avoir eu longtemps une expérience d’aficionada ainsi qu’une pratique de la danse, en France comme en Espagne, elle s’investit de 1981 à 1984 dans l’animation d’une peña très active à Paris.
Prenant du recul avec les pratiques amateurs, Anne Marie Virelizier collabore à l’organisation de spectacles pour le Festival de Paris 1989, pour la Biennale de Séville 1990 alors sous la direction de José Luis Ortiz Nuevo. Dans la même période elle commence à rédiger des articles de divulgation et des plaquettes de festivals, où elle va directement à l’essentiel.
Depuis le début des années 90 elle donne des conférences à Séville, Paris, Tarbes, Bayonne, Toulouse, dans la peña de Flamenco en France, où elle laisse une large place au débat, contribuant ainsi à développer les capacités de discernement des amateurs comme du grand public.
(Source : Les Voix du Cante)