“Le flamenco est un chant de plaie béante et d’implacable vérité, qui laisse dans la bouche —comme le disait si bien la “ Tia Anica la Piriñaca”— un étrange goût de sang.” ( Bernard LEBLON : Le Flamenco )
Origines de l’art flamenco
“Depuis la plus haute antiquité, l’Andalousie s’est imprégnée de toutes les grandes cultures méditerranéennes. Ses chants populaires sont un amalgame d’influences très complexes. Cet ensemble poétique et musical s’exprime à la cadence de la vie, des saisons, des fêtes religieuses et laïques. Sérénades, complaintes, berceuses, comptines, ballades de muletiers, de charretiers, de paysans, airs à danser et romances languides forment le grand répertoire d’un peuple qui adore chanter. Cet ensemble qui se marie si bien avec la nature, les villages blancs, l’architecture mauresque et la complexité des ornements baroques aurait pu ne jamais s’appeler “flamenco”. Mais le destin musical du grand Sud de l’Espagne fut changé par la présence d’une population gitane isolée, sur le territoire le plus chargé d’empreintes mystiques et culturelles de toute la Péninsule : en Basse Andalousie, entre Séville et Cadix.”
(Miguel ALCALÁ : disque Noches gitanas en Lebrija)
La danse flamenca
On peut déceler, dans la danse flamenca actuelle, au moins trois influences : orientale et gitane, folklorique et populaire, académique et “classique”.
L’influence orientale—et plus spécialement indienne—est perceptible dans ce qu’on appelle le braceo ( jeu de bras ) de la danseuse, ainsi que certaines attitudes hiératiques et une façon presque rituelle de marquer le rythme avec les pieds. C’est tellement évident que certains voyageurs étrangers qui visitent l’Espagne du XIXème siècle évoquent spontanément les bayaders sacrés de l’Inde.
C’est le folklore traditionnel, ainsi que les chants et les danses populaires, qui, dès l’origine, constituent le répertoire des musiciens et chanteurs professionnels gitans.
On va assister à la rencontre, puis à la fusion, de répertoires et de styles de danse presque diamétralement opposés, d’un côté une expression brutale et spontanée, presque “sauvage”, issue d’une sorte de clandestinité artistique gitane, de l’autre, un courant traditionnel et populaire, remodelé au fil des siècles et devenu, depuis le XVIIIème, presque académique.
( Bernard LEBLON : Le Flamenco )
Composition du flamenco :
le cante, (voix, paroles, traitement de la langue ).
la guitare.
les harmonies, le compás ( spécificité des rythmes, claquement des mains ).
la danse et l’expression du corps : relation ambiguë entre la grâce et la force, la douceur et la violence. > voir Eclairages, article d’Anne-Marie Virelizier
el fandango parao
le cante, (voix, paroles, traitement de la langue ).
la guitare.
les harmonies, le compás ( spécificité des rythmes, claquement des mains ).
la danse et l’expression du corps : relation ambiguë entre la grâce et la force, la douceur et la violence. > voir Eclairages, article d’Anne-Marie Virelizier
el fandango parao